dimanche 25 mai 2014

Un vrai chantier

Peut-être inspiré par les catastrophes d'alentour, on a soudain décidé de prendre soin de la maison... Home, sweet home, bien sûr... Et comme l'entrepreneur était prêt à commencer tout de suite, hé bien, c'est parti... On refait la family room (sorte de salon-pièce à vivre dont on n'osait même pas rêver quand on vivait à Paris).
Avant, ça ressemblait à ça (une fois vide de toutes les étagères et de leur contenu, ainsi que de la télé qui permet les séances de jeux vidéo) :


Pendant, c'est devenu ça : (les murs n'étaient pas isolés du tout, à part la couche de peinture noire qui devait limiter l'humidité, peut-être)





 Comme c'est drôle de découvrir d'en haut le contenu du placard du sous-sol !


L'entrepreneur, déjà bien connu depuis qu'il a refait la cuisine et la salle à manger, n'est pas homme à laisser traîner les choses. Il s'entoure généralement d'équipes compétentes et efficaces. Sauf quand il y a une erreur...
L'erreur a malheureusement porté sur le parquet : au lieu du bois clair commandé, on s'est retrouvé avec un (très) beau parquet de bois sombre, un peu rouge. Rien à voir avec le reste des boiseries prévues. Rien à voir avec l'échantillon choisi auparavant. Et seule face à l'équipe de gros durs pas contents, Myosotis a dû agir : signaler l'erreur, appeler l'entrepreneur puis faire face au patron de l'entreprise de sols et parquets, pas content ; encore moins content quand l'entrepreneur est arrivé. Deux hommes de métier qui se disputent en anglais, ça fait de l'effet...
En tout cas, impossible de défaire ce qui avait été posé. La décision : poncer le parquet tout neuf et le revernir en "natural". La conséquence ? Deux jours de plus sans possibilité de marcher sur le sol en travaux...
Mais surtout, surtout, la présence de cette équipe de gros durs, pas contents.
Alors pour être gentille, Myosotis (qui sortait faire des courses après avoir préparé le dessert de dimanche) leur a précisé qu'ils pouvaient utiliser la cuisine pour prendre leur repas, au lieu de manger sur le pouce, dans un coin... Ils ont utilisé la cuisine. Sans hésiter. Et ils ont mangé les deux tartes à la rhubarbe qui sortaient du four et qui ne leur étaient pas destinées !
Peu après, devant la stupéfaction de la mère de famille affrontée à cette situation inédite, l'entrepreneur venu contrôler le chantier (en cuir et santiags, sa grosse Harley Davidson garée devant la maison) n'a pu que constater le méfait. En concluant que les gros durs ponceurs de parquet, dont le travail est loin d'être satisfaisant, sont aussi des rhubarb pirates.
Soit. Mais de pirates en rouleur de mécanique en santiags sur Harley Davidson, au fil des semaines, l'enthousiasme du début décroît sensiblement. On avait parlé de chantier. Pas d'un bazar peuplé de mangeurs de tartes à la rhubarbe qui s'acquittent mal de leur tâche...
Pourtant, restons calme. Peu à peu, ça devient joli, malgré tout :


Et pour fêter ça, une nouvelle tarte à la rhubarbe a été confectionnée et mangée par ses légitimes destinataires. Non mais.

jeudi 1 mai 2014

Un toit sur la tête

Juste après le déluge d'hier, on s'est étonné cet après-midi de constater une soudaine invasion de véhicules de secours dans la rue :


La cause de tout ça, c'était un incendie dans une maison d'en face : d'abord (comme sur un dessin d'enfant), une grande flamme sur le toit... Puis très vite un brasier complet, tandis qu'une colonne de fumée noire occupait le ciel... Bientôt remplacée par de la vapeur...

Mais les moyens déployés n'ont pas pu empêcher le feu de gagner toute la maison...

Quand les propriétaires sont arrivés, ils avaient tout perdu. On les a accueillis avec toute l'amitié possible et on a offert l'hospitalité, pour eux, pour leurs enfants...
Please consider my house as yours...
Que dire d'autre ?
Mais ils ont choisi de partir chez des amis, comme on les comprend... Et tandis que les spécialistes (qui bloquent toujours la rue) achèvent d'arroser les restes du sinistre avant de commencer l'enquête sur son origine, on se sent soudain heureux d'avoir un toit sur la tête.

Le ciel sur la tête

Partons des points positifs : tout ce qui est tombé ces derniers jours n'était pas de la neige. Il faisait froid, au point qu'on regardait les arbres en fleurs en se demandant où était l'erreur : automne ? Novembre ? Calendrier mal utilisé ? Mais de neige, pas cette fois.
Autre point positif : orages et averses torrentielles n'étaient pas accompagnés de tornade. Un site de prévisions météorologiques a titré : "Construisez-vous une arche", un autre article parlait de "biblical rain", mais enfin, les maisons et autres édifices sont restés debout.
Alors voilà, nous avons reçu le ciel sur la tête, des routes ont été fermées, des sous-sols ont été inondés, mais somme toute on n'aurait pas fait tant de bruit à ce sujet si le printemps avait été plus clément.

C'est le manque de transition qui est difficile... On n'a pas encore osé ranger les vêtements d'hiver (Petit Lierre finit ses gants de laine usés jusqu'à la corde, manteaux et tout le reste sont à portée de main) mais soudain le gros temps de la saison chaude nous arrive, avec coups de vent, ciel d'encre et éclairs dans la pluie battante...

Arbres et arbustes qui avaient fleuri enfin y ont laissé bien des pétales, il va falloir qu'ils fassent des feuilles...


Et le muguet de mai, va-t-il y arriver enfin ?