Le coeur touché par la saison, comme chaque année et comme tant de vivants depuis les origines de l'humanité, voici venu le temps des longs regards sur les soleils dorés... Pour s'en imprégner, pour se rassurer face aux menaces de l'hiver, pour essayer de goûter chaque bonheur offert tant que durent les feuilles mourantes.
Sans connaître grand chose de leur auteur (LIN Yutang (1895-1976), écrivain et inventeur
chinois, plusieurs fois cité pour le Nobel de littérature...), on s'arrête avec plaisir sur ces lignes trouvées par hasard :
"I like spring, but
it is too young. I like summer, but it is too proud. So I like best
of all autumn, because its leaves are a little yellow, its tone
mellower, its colours richer, and it is tinged a little with sorrow
and a premonition of death. Its golden richness speaks not of the
innocence of spring, nor of the power of summer, but of the
mellowness and kindly wisdom of approaching age. It knows the
limitations of life and is content. From a knowledge of those
limitations and its richness of experience emerges a symphony of
colours, richer than all, its green speaking of life and strength,
its orange speaking of golden content and its purple of resignation
and death."
(My Country and my
people, 1936, Epilogue)
On fait un essai de traduction :
"J'aime le printemps mais
il est trop jeune. J'aime l'été mais il est trop orgueilleux. C'est
donc l'automne que je préfère, car ses feuilles sont un peu jaunes,
il a le ton plus doux, des couleurs plus riches, et il se teinte d'un
peu de chagrin et de prémonition de la mort. Sa richesse dorée ne
parle pas de l'innocence du printemps, ni de la puissance de l'été,
mais de la douceur et de la gentille sagesse de l'âge qui approche.
Il connaît les bornes de la vie et s'en contente. De la connaissance
de ces limites et de la richesse de son expérience se fait jour une
symphonie de couleurs sans pareille, son vert pour parler de vie et
de force, sa couleur orange pour dire un bien-être doré et sa
couleur pourpre pour dire la résignation et la mort."
Et l'on regarde encore par la fenêtre...
3 commentaires:
L'automne a, en effet, un pouvoir nostalgique de souvenance, alors que l'été se réjouit et que le printemps nous donne l'espérance!
Et on regarde par la fenêtre, oui...
Bious, chère Myosotis,
Lorraine
Et savourons-le, puisqu'il a l'élégance, cette année, de prolonger avec bonheur un été qui fut lumineux, afin que nous retournions vers la froidure riches de sa douceur inespérée, de ses tons chatoyants et de sa lumière à nulle autre comparable.
C'est vrai que j'aime beaucoup beaucoup l'automne.
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