mardi 19 mars 2013

Vaguement difficile...

... ce matin : embouteillages partout autour de DC, à cause d'un grave accident d'une part, à cause d'explosions de conduites d'eau d'autre part.
Pour faire face à l'accident (un camion couché sur l'autoroute 495), il a fallu fermer toutes les voies de circulation parce que le camion transportait des matières dangereuses (hazardous,c'est clair, mais ils ont peut-être encore exagéré les précautions ?).
Pour réparer les conduites d'eau... D'abord il faut réparer les lignes électriques tombées avec l'arbre qui a été abattu par un geyser de 15 mètres de haut consécutif à l'effondrement, et protéger les conduites de gaz voisines. Ensuite, il faut... contrôler et changer des kilomètres de conduites dont on n'a pas le souvenir que quelqu'un se soit occupé depuis des dizaines d'années. Et quand une conduite explose, d'autres suivent l'exemple (réaction en chaîne ?), ça arrive tout le temps, dans ce pays où l'on croit pourtant que tout est au top...


Aux automobilistes déprimés par les heures passées dans les embouteillages, on recommande par ailleurs de limiter leur temps sous la douche, l'usage des toilettes et des machines à laver, parce que 240 millions de litres d'eau ont été perdus ce matin. 240 millions ?
Encore un chiffre qui dépasse complètement les capacités de conceptualisation d'un être humain normal...

jeudi 14 mars 2013

Changements et continuité

Les Catholiques sont dans la joie, tout le monde connaît la nouvelle et la grosse machine des médias va se mettre à évaluer, anticiper, critiquer, surtout critiquer... C'est qu'il y en a des choses à dire sur ce nouveau Pape !
Et comme chacun voit midi à sa porte, Myosotis aussi a son mot à dire : depuis les premiers mois à Washington DC, dépasser l'obstacle de la langue américaine (et pas anglaise, ce n'est pas vraiment la même chose, on le sait bien...) a toujours constitué un défi et une préoccupation de taille. On a pris des cours, on a fait des efforts pour écouter et pour répondre aux gens... Oh, le terrible premier appel téléphonique pour faire venir un plombier ! Quel souvenir !
Mais après cette première étape (toujours en cours...), il y a encore une autre langue à découvrir : l'espagnol. Là non plus, ce n'est pas vraiment celui qu'on a appris sur les bancs de l'école, en France... On se débrouille. On rassemble des souvenirs de vocabulaire, on se concentre entre chaque phrase et on répond avec le meilleur accent possible aux gens incrédules : une française qui parle espagnol ? (Ben oui, enfin, on essaye, quoi...)
Or, le petit jardin s'efforce de grandir au soleil de l'Eglise Catholique Romaine (tous les adjectifs comptent, ici, vu la quantité d'églises aux noms variés). Après une première étape de confort dans la paroisse française, on a donc fait des efforts supplémentaires pour participer à la messe en anglais (américain) aussi. Et là, surprise ! On a vite compris que l'espagnol était présent, très présent. Plusieurs jeunes prêtres sont originaires d'Amérique Latine. De nombreuses messes sont dites en espagnol. Deux livres de chants (un dans chaque langue) sont proposés aux fidèles, parmi lesquels beaucoup de Latinos.
Et ce matin, dans l'église de la paroisse américaine, c'est ce journal qui était distribué :

en espagnol seulement (traduction du nom, après vérification :"le crieur").
Conclusion ? On va s'y mettre, promis, et puis l'espagnol liturgique, c'est très joli.

mercredi 6 mars 2013

Bouquet final

Autour de Washington DC, chez les privilégiés qui n'ont pas souffert de la tempête Sandy ni d'aucune des tempêtes de neige qui ont accablé les autres villes, plus au nord ou plus au sud, cet hiver a surpris et déçu.
Surpris les adultes, qui entendaient parler de gros temps sans le voir à leur porte, déçu les enfants, qui rêvaient de luge et de bonshommes de neige. Mais voilà, ce matin, une grosse chute de neige est tombée...
On l'avait annoncée à grand fracas hier. On a reçu sans surprise ce matin tous les messages automatiques annonçant, à partir de 6:30am, la fermeture des écoles et des administrations. Il n'y avait pourtant pas grand chose sur le sol, à part une légère couche blanche qui laissait les routes bien nettes...

Mais la neige s'est mise à tomber sérieusement et cette fois tout est devenu bien blanc.
Un petit détail, pourtant, cette neige-là était présentée comme wet snow, une qualité dont on n'avait pas encore entendu parler, et dont on n'oubliera pas les effets : tous les vêtements utilisés pour jouer dehors, par les adultes comme par les enfants, sont revenus littéralement trempés. Cette wet snow est donc une neige lourde et épaisse, excellente pour les batailles de boules et les bonshommes, moins bonne pour la luge, mais une fois tassée, pas si mauvaise. On en a bien profité.

A présent, c'est fini. Il reste une grosse épaisseur blanche qui se change doucement en soupe.
Le Grand Chêne va pouvoir retourner au bureau dès demain et les écoles rouvriront sans doute normalement.
Mais on a eu un moment de vraie neige et, dans les yeux des enfants ravis, le nez collé à la fenêtre jusqu'au moment où l'on s'est équipé pour sortir, la joie pétillait vraiment.
C'était là le plus beau bouquet final.