Impossible de passer sous silence la mort du dessinateur d'Astérix, en dépit de tout le reste.
Uderzo et Goscinny ont contribué à faire de la bande dessinée un art reconnu, une source de divertissement de qualité et une ressource dont la valeur pédagogique n'est pas contestable.
En relisant Astérix, on revoit ses citations latines, c'est bien connu !
Mais on y trouve aussi un peu de Grec...
Sur un joli bas-relief, en bas à droite de la page 29 d'Astérix aux jeux Olympiques (lecture aujourd'hui nostalgique à plus d'un titre), le dessinateur a mis en scène le duo génial qu'il formait avec son comparse. (Prêt à procéder à un sacrifice, mais armé d'un rouleau de papyrus ?)
On peut transcrire ainsi : en dessous, on écrirait GOSCINNY (1926-1977) et UDERZO (1927-2020) si c'était pour le Panthéon. Et les paroles qu'ils échangent, en phylactères primitifs : "despotès" et "tyrannos", illustrent l'intensité du travail commun.
Pour l'éternité, les deux artistes demeurent dans la posture exigeante et féconde qu'ils ont adoptée en créant leur oeuvre. C'est gravé dans le marbre.
Pleins de reconnaissance émue, nous pouvons désormais voir en eux des Classiques. Démosthène, Cicéron et Jules César lui-même ne sauraient s'en offenser.