mardi 17 mars 2020

Comme la misère sur le pauvre monde...


Ce n’est pas que le monde soit paisible ou harmonieux. Les guerres, exactions terroristes, injustices criantes, maladies et catastrophes naturelles (ou non) ne cessent pas. 
Mais voilà des malheurs qui nous touchent autrement… Au point que notre vie en est radicalement changée.
D’un côté, cette épidémie foudroyante qui s’est abattue sur tous les pays, les uns après les autres. On ressort les vieilles statistiques, la grippe espagnole, la peste et le choléra. On calcule et on s’efforce de prévoir pour gouverner, mais en attendant on ne sait pas quoi faire pour empêcher les gens d’être en contact les uns avec les autres… Et nous voilà en quarantaine.
D’autre part, dans notre famille, malheur plus intime mais si profond, la mort de mon père vient de s’abattre sur nous. Il était vieux et diminué, c’est entendu, mais quand il faut fermer un cercueil on n’est jamais sans larmes, parce que l’on pleure ce qui a été au moins autant que ce qui a manqué, et ce qui est fini autant que ce que l’on ne connaîtra jamais.
De la vaste angoisse du monde au chagrin serré dans le cœur, volets fermés et rideaux tirés, il y a de quoi rester lové dans un coin sous une couverture épaisse.
Pourtant, voilà encore quelque chose qui s’abat sur moi quand je me retire dans mon coin… Le museau de velours et le souffle chaud, Birdie vient de loin (elle a été recueillie en Caroline du nord…) et ne fait partie de notre vie que depuis une semaine. Mais elle a compris que son affection encombrante est la bienvenue : 47 pounds de tendresse confiante, disponible à tout moment pour surmonter le reste…


1 commentaire:

Corinne Denoyelle a dit…

Quelle belle grosse bête. Je suis toujours émerveillée de l'amour inconditionnel que les animaux sont capables de nous porter. ils sont une belle image de la pure générosité. Beaucoup de plaisir à vous avec Birdie. Comment se passe la cohabitation avec le chat ? (et avec le reste de la famille ?)
Les événements humains, dans nos familles et dans le monde, se succèdent. L'amour de nos proches (et la prière, aussi chez vous, je le sais) nous aide à les passer. Ce qui m'effraie le plus avec ces quarantaines, c'est l'égoïsme qu'elles autorisent et légitiment. Idlib, oublié, les migrants oubliés, les SDF oubliés… on compte nos microbes de chez nous. Je t'embrasse (La notion de quarantaine touche-t-elle le Grand Sapin ?)