Ce n’est pas que le
monde soit paisible ou harmonieux. Les guerres, exactions terroristes,
injustices criantes, maladies et catastrophes naturelles (ou non) ne cessent
pas.
Mais voilà des malheurs qui nous touchent autrement… Au point que notre
vie en est radicalement changée.
D’un côté, cette
épidémie foudroyante qui s’est abattue sur tous les pays, les uns après les
autres. On ressort les vieilles statistiques, la grippe espagnole, la peste et
le choléra. On calcule et on s’efforce de prévoir pour gouverner, mais en
attendant on ne sait pas quoi faire pour empêcher les gens d’être en contact
les uns avec les autres… Et nous voilà en quarantaine.
D’autre part, dans
notre famille, malheur plus intime mais si profond, la mort de mon père vient
de s’abattre sur nous. Il était vieux et diminué, c’est entendu, mais quand il
faut fermer un cercueil on n’est jamais sans larmes, parce que l’on pleure ce
qui a été au moins autant que ce qui a manqué, et ce qui est fini autant que ce
que l’on ne connaîtra jamais.
De la vaste angoisse
du monde au chagrin serré dans le cœur, volets fermés et rideaux tirés, il y a
de quoi rester lové dans un coin sous une couverture épaisse.
Pourtant, voilà
encore quelque chose qui s’abat sur moi quand je me retire dans mon coin… Le
museau de velours et le souffle chaud, Birdie vient de loin (elle a été recueillie
en Caroline du nord…) et ne fait partie de notre vie que depuis une semaine.
Mais elle a compris que son affection encombrante est la bienvenue : 47 pounds
de tendresse confiante, disponible à tout moment pour surmonter le reste…
1 commentaire:
Quelle belle grosse bête. Je suis toujours émerveillée de l'amour inconditionnel que les animaux sont capables de nous porter. ils sont une belle image de la pure générosité. Beaucoup de plaisir à vous avec Birdie. Comment se passe la cohabitation avec le chat ? (et avec le reste de la famille ?)
Les événements humains, dans nos familles et dans le monde, se succèdent. L'amour de nos proches (et la prière, aussi chez vous, je le sais) nous aide à les passer. Ce qui m'effraie le plus avec ces quarantaines, c'est l'égoïsme qu'elles autorisent et légitiment. Idlib, oublié, les migrants oubliés, les SDF oubliés… on compte nos microbes de chez nous. Je t'embrasse (La notion de quarantaine touche-t-elle le Grand Sapin ?)
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