dimanche 4 janvier 2015

Pour commencer 2015

Après la magie d'un Noël familial et paisible, la douceur d'un réveillon tout aussi familial et presque aussi paisible (il a fallu attendre Petit Sapin parti jouer de la musique pour une bonne cause en début de soirée) et la gourmandise rituelle de la galette des Rois (ça y est, on sait trouver les ingrédients pour la faire comme on l'aime...), il n'est pas trop tard pour envoyer de bons voeux et d'affectueuses pensées...
Mais au passage, on voudrait partager le bonheur d'une soirée au théâtre qui a comblé Myosotis et son Grand Chêne :


Le divorce en question, c'est l'abîme essentiel qui sépare le Mal et le Bien.
C.S. Lewis met en scène un narrateur embarqué à bord d'un bus avec des passagers plus ou moins sympathiques. On comprend peu à peu qu'ils sont en route vers le Ciel, mais chacun est encombré de préjugés et de certitudes qui compromettent le voyage. Chacun bénéficie pourtant de l'intervention pleine de sollicitude d'un être lumineux envoyé à sa rencontre... Tout semble bien simple, si l'on écoute ces guides bienveillants, mais pour les suivre il faut franchir un pas décisif : renoncer à son lézard familier (symbole de bien des choses...), renoncer à l'obsession de la renommée, à un amour exclusif, à l'exercice du pouvoir...
Le narrateur très troublé voit défiler plusieurs personnages et reçoit avec un soulagement mêlé de stupéfaction les explications que lui donne l'être lumineux envoyé pour lui. Puis il se réveille...
C.S. Lewis n'avait pas écrit pour la scène. Cette adaptation laisse une large place à un écran géant, en arrière-plan, pour donner à voir la ville pluvieuse qui figure l'Enfer, la silhouette du bus allégorique et le beau Ciel bleu déployé sur un somptueux décor de montagne...
La technologie fait ainsi alliance avec le génie du texte pour guider le spectateur le long du chemin de conversion de l'auteur lui-même.
Les bonnes résolutions qui s'ensuivent ?
D'abord, je me méfie de mon lézard familier...
Ensuite, je m'ouvre aux merveilles de la technologie.
Enfin... J'attends mon bus en lisant C.S. Lewis.

3 commentaires:

Adrienne a dit…

je crois que mon lézard niche dans mon ordi ;-)
Bonne année à vous tous!

tricotine a dit…

drôle d'idée pour commencer l'année....mais C.S Lewis est quelqu'un de très surprenant!!! Bonne et heureuse année à tout le monde!!!

Corinne a dit…

Je me demande s'il n'y a pas de la part de CS Lewis une inspiration de la BD Pilgrim's Progress de Winsor McCay (l'auteur de la BD plus connue Little Nemo), (taper dans Google Image Winsor Mccay Pilgrim pour en voir plein de planches) elle-même inspirée de The Pilgrim's Progress, roman allégorique anglais du XVIIe siècle, grand classique anglais (lui-même inspiré du Pèlerinage de l'âme de Guillaume de Digulville, best-seller du Moyen Âge). Enfin, bref, tout commence au Moyen Âge et il faudrait fouiller les sources d'inspiration de CS. Lewis ou, à défaut, lire Pilgrim's Progress de Mccay qui est vraiment très drôle (il n'a pas de lézard mais une valise; édité en français sous le titre de l'homme à la valise, mais introuvable de ce côté-ci de l'Atlantique). Et très riche.