mercredi 13 août 2008

C'est encore l'été

De retour dans des lieux devenus familiers, Myosotis s'efforce de savourer les beaux jours et les charmes de l'été. Le jardin au mois d'août, c'est beaucoup de feuillage, avec déjà quelques feuilles mortes qui passent de temps en temps, pas si discrètes que ça, beaucoup de fleurs, même les dahlias plantés le 11 juin avec hésitation ont fini par donner quelque chose (rien d'exceptionnel, mais quand même) et beaucoup d'oiseaux très actifs et plein de vigueur dans leurs chants.
Spécialement pour eux, la gentille voisine, qui prend un soin religieux de son jardin, a planté des fleurs à plumet rouge, de la forme d'un chardon, dans l'espoir d'attirer en particulier les colibris. Le buisson des fleurs en question se trouve juste devant la fenêtre par laquelle Myosotis s'abîme dans la contemplation du Boulevard Bradley en allaitant Petit Lierre (pas très longtemps à chaque fois, assez souvent quand même...). Hélas, cette année, depuis le début des beaux jours, pas un seul colibri ne s'y est montré. Pas de chance, ou alors c'est que vraiment Petit Lierre n'a pas faim quand il faut.
Pourtant, un matin de cette semaine, dans le jardin de derrière, le miracle s'est enfin produit et soudain le petit bijou si timide est apparu devant Myosotis éblouie. Le délicat volatile passait et repassait, aussi léger qu'un insecte, avec son fin petit bec noir, son corps minuscule aux reflets de pierre précieuse et ses ailes si rapides que l'on n'en perçoit pas le battement Myosotis s'émerveillait de se trouver si près de lui quand elle s'est demandé ce qui pouvait bien attirer le charmant volatile à cet endroit. Car loin des dahlias et des autres buissons du jardin, le colibri s'obstinait à rester sur le deck... Pire encore, il semblait butiner la balustrade, et même plus précisément ses toiles d'araignée... Et il en a fait minutieusement le tour avant de disparaître... Voilà donc où il fallait guetter, voilà ce qui attire les colibris : un vieux truc couvert de mousse verte, juste à côté des poubelles Sales bêtes.

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